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samedi 24 mai 2008

Sony, Nintendo et Microsoft épinglés par Greenpeace pour leurs consoles polluantes

Des phtalates dans la PS3 de Sony et la Xbox 360 de Microsoft, des retardateurs de flamme bromés dans la Wii de Nintendo…

Le rapport « Playing Dirty » de Greenpeace sur les trois consoles de jeux vidéo les plus populaires est sévère : elles contiennent des substances chimiques dangereuses pour la santé des utilisateurs et l’environnement (ci-dessous analyse de la présence de phtalates utilisées comme stabilisateurs des plastiques PVC).

(cliquer pour agrandir)


Alors que les consommateurs sont demandeurs de produits high-tech moins polluants selon une étude PricewaterhouseCoopers, l’organisation écologiste reconnaît que les fabricants ont fait des efforts pour produire des consoles plus « vertes ». Elle n’a ainsi décelé aucune trace d’alliage de béryllium dans les contacts électriques de la Wii, et une utilisation limitée de PVC et phtalates. De même, la PS3 de Sony contient des cartes mères exemptes de brome, et Microsoft a limité l’emploi de matériaux bromés dans la conception du boîtier de sa Xbox 360.

Mais les consoles analysées présentent d’autres dangers. Des taux élevés de brome ont été découverts dans la composition des trois consoles, dont 13,8% pour la PS3 de Sony et 12,5 % pour la Wii de Nintendo. Certains composants de la Xbox 360 et de la PS3 contiennent des taux très élevés de phtalates, substances interdites dans la composition des jouets vendus dans l’Union européenne.

L’un de ces phtalates, le DINP, décelé dans la Xbox 360, est ainsi strictement interdit dans les jouets destinés aux enfants, à partir du moment où ils peuvent les mettre dans leur bouche. Le problème, c’est que les consoles de jeux ne sont pas considérées comme des jouets.

Greenpeace estime aussi que les consoles posent un problème de recyclage et que les machines usagées finissent bien souvent dans des décharges mal contrôlées de pays en développement.

Les analyses de Greenpeace ont été conduites dans son laboratoire de l’université d’Exeter en Grande-Bretagne et validées par deux laboratoires indépendants.

A noter : Greenpeace publie chaque trimestre son palmarès « Pour une high-tech responsable » sur les performances environnementales des plus gros industriels du secteur.

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