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lundi 19 mai 2008

Les Français sont les Européens les plus préoccupés par le réchauffement climatique

Huit Français sur dix estiment que le réchauffement climatique va avoir un impact direct sur leur mode de vie, contre 69% en Grande-Bretagne et 61% en Allemagne. En Europe, ce sont eux qui se sentent les plus concernés, selon une enquête (en anglais) publiée par Havas Media.

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L'enquête identifie trois groupes de citoyens dans le monde : les "éco-indifférents" jugent le problème du réchauffement climatique marginal, les "éco-attentifs" sont préoccupés par ses conséquences et les "éco-absorbés" sont les plus engagés dans l'action. Ce dernier groupe concentre un tiers des Français, deux fois plus que de Britanniques (17%) ou d'Allemands (15%). Et c'est en France que l'on compte le moins d'indifférents (17%).


Près de neuf Français sur dix préféreraient acheter des produits à des entreprises qui essaient de réduire leur impact sur le réchauffement climatique, score le plus élevé en Europe. Mais ils ne sont que 26% à être prêts à payer un peu plus pour ces produits, le taux le plus faible. Une autre enquête récente montre la volonté des consommateurs français de ne pas payer plus chers les produits "verts".

Les résultats montrent les différences entre les pays développés et les pays émergents (Brésil, Mexique, Inde, Chine). Dans les premiers, les habitants craignent que la lutte contre le réchauffement climatique ne soit synonyme de perte d'avantages, de qualité de vie. Les seconds sont les plus concernés et les plus demandeurs d'actions. On y retrouve la plus forte proportion de citoyens "éco-absorbés" : 58% au Brésil, 50% en Inde, 46% en Chine. Et ils sont prêts à faire des efforts : 43% des Indiens acceptent de payer plus pour des produits "verts", le score le plus élevé des neuf pays examinés.

L'image des secteurs d'activité dans l'opinion dépend beaucoup des stéréotypes. Sans surprise, le secteur pétrolier, l'automobile ou l'aérien ont la plus mauvaise image en termes d'impact sur l'environnement. A l'opposé, la distribution, les télécoms ou la banque bénéficient des meilleures notes. En France, le secteur de l'électricité obtient la meilleure note (4,12), le secteur pétrolier la plus mauvaise (2,38). A l'intérieur des secteurs, les différences entre les entreprises peuvent être importantes.

Cette enquête montre une forte attente des consommateurs vis à vis des entreprises et des marques. Une grande majorité d'entre eux estiment qu'elles ont un rôle important à jouer, tout comme les gouvernements. Ils attendent bien sûr des produits et services respectueux de l'environnement, mais aussi des informations et des conseils sur les moyens de lutter contre le réchauffement climatique. Ils sont toutefois de plus en plus méfiants sur le décalage pouvant exister entre le discours et la réalité.

L'enquête a été réalisée par l'institut Ipsos dans neuf pays. 11 000 personnes ont été interrogées.

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