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samedi 24 mai 2008

Avis d'expert : les nuisances insoupçonnées de l'industrie informatique...

Les technologies de l’information sont responsables de plus d'émissions de CO2 dans le monde que toute l'industrie aérienne ! C'est le constat de Harold Esche, responsable des technologies de l’information de l’université canadienne de Calgary.

"D'après les estimations, les data centers consomment 1,5% de l’électricité produite dans le monde", écrit-il. La moitié sert à refroidir les ordinateurs. A cela s’ajoute l’électricité nécessaire aux innombrables processeurs situés en-dehors des centres. Sa conclusion ? L'industrie de l'informatique émet plus de CO2 que toute l'industrie aérienne...

Mais ce n’est pas le seul impact des NTIC sur l’environnement. Si on prend en compte le cycle de vie global, il faut intégrer les process de fabrication et la gestion du matériel informatique - renouvelé en moyenne tous les 3 à 4 ans - en fin de vie.

Sans oublier le papier : "on estime que chaque personne exerçant une profession intellectuelle utilise des ordinateurs et des imprimantes pour générer environ 1 000 pages par mois", selon Harold Esche. La production de papier de 500 universités de la taille de celle de Calgary permettrait de relier la lune…

Comment réduire l’impact des technologies de l’information sur l’environnement ? Les nouveaux serveurs et les technologies de refroidissement peuvent permettre de baisser de manière significative la consommation d’électricité dans les centres de données.

Autre piste : une utilisation plus raisonnable des ordinateurs, par exemple en évitant les économiseurs d’écran au graphisme trop sophistiqué.

Au-delà de ces mesures, les NTIC sont aussi pour Harold Esche une solution aux problèmes environnementaux. Comment ? En permettant de diminuer l’impact d’autres activités. Par exemple en aidant à mieux mesurer l’empreinte carbone ou à gérer de manière plus économe la température ou la lumière dans les bâtiments. Ou encore en évitant des déplacements très néfastes en termes de CO2 grâce à l’essor des outils collaboratifs à distance.
Sur le même sujet, lire aussi "Les centres de données polluent déjà plus que l'Argentine"(
(Photo : DR)

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