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et des technologies vertes, ou "greentech"

lundi 23 juin 2008

Floraison d’indices boursiers “verts”

Signe de l'intérêt des grands investisseurs comme des petits porteurs, les indices qui suivent les cours des entreprises des greentech ont fleuri ces derniers mois, alimentant les échanges en plein essor autour des produits financiers qui y sont adossés. Car les retours sur investissement peuvent être spectaculaires, souvent plus de 30% par an.



Cette semaine sont nés deux nouveaux indices : le FTSE – groupe détenu par le Financial Times et la Bourse de Londres, qui gère plusieurs indices dont le FTSE 100 – s’est allié au fonds d’investissement spécialisé dans les greentech Impax pour créer le FTSE Environmental Opportunities All-Share Index.

Il regroupe 450 sociétés dont plus de 20% des revenus viennent de secteurs comme les énergies renouvelables, la gestion des déchets, les économies d’énergie, le traitement des eaux, etc.

Déjà en 1999, Impax et FTSE avaient lancé le FTSE ET50, qui suit les 50 plus grosses valeurs « pure-players » des greentech, et qui a affiché un retour sur investissent de 31,7% sur 5 ans contre 19,7% pour le FTSE Global All Cap Index.

Ces indices comprennent de grosses sociétés comme le danois Vestas, leader mondial des éoliennes, le fabricant chinois de cellules photovoltaïques SunTech Power et son rival américain First Solar, ainsi que les sociétés espagnoles Gamesa et Iberdrola Renovables.

Autres nouveaux venus, les indices lancés par l'opérateur boursier américano-scandinave Nasdaq OMX pour suivre le marché du carbone, un marché né en Europe et qui ne cesse de croître.

Mais d’autres s’efforcent déjà d’occuper le terrain.

En janvier, la banque UBS a elle aussi lancé un indice pour surveiller les prix du carbone, ainsi que Barclays Capital.

Plus ambitieuse, l’agence de notation Standard & Poor’s a lancé début 2008 un indice tourné vers l’environnement, le S&P Eco, qui suit les 30 plus grosses sociétés du secteur de l’environnement, réparties dans une douzaine de pays en Asie, Europe et Amérique.

Il s’ajoute à une série d’indices déjà créés par l’agence, très présente sur le secteur. Fin février 2007, S&P a lancé trois indices spécialisés : le S&P Global Clean Energy Index, qui mesure les 30 plus grosses valeurs mondiales (actuellement la première est MEMC Electronic Materials, fabricant de wafers de silicium), le S&P Global Water Index (composé d’un panier de 50 grandes entreprises, la première étant le français Veolia) et le S&P Global Infrastructure Index (avec 75 grosses sociétés d’infrastructures, la plus importante de la liste étant l’espagnole Abertis).

A citer aussi un pionnier, l’homme d’affaires Robert Wilder, fondateur du groupe WilderShares, qui a lancé un indice « green » dès 2004, et en 2006 un autre plus ciblé, le WilderHill Clean Energy Global Innovation Index (cf graphique ci-dessus), en partenariat avec New Energy Finance.

Autre indice reconnu, celui de la firme de Boston KLD, le KLD Global Climate 100 Index.

Plus pointus, le Ardour Solar Energy Index et le Claymore MAC Global Solar Energy Index suivent les valeurs du solaire, et le Palisade Water Index qui suit le secteur de l’eau. Ou encore le Ludlow Energy SmallCap Index, l’un des rares qui traquent les petites valeurs des greentech.

La banque d’affaires Merrill Lynch a lancé en 2007 un indice original basé sur la demande plutôt que sur l’offre, l’Energy Efficiency Index (EEI) : il couvre 40 grands groupes non pas fournisseurs du secteur, mais qui bénéficieront d’une amélioration de leur efficacité énergétique. La banque possédait déjà divers indices centrés sur les valeurs "vertes" comme le Merrill Lynch Renewable Energy Index.

En Europe, le Renewable Energy Industrial Index, créé en 2006 par le groupe d'information allemand IWR, suit les 30 plus grosses valeurs mondiales du secteur greentech. La Société Générale a elle lancé récemment un certificat, le SGI Global Environment.

De même, plusieurs organisations américaines de recherche et d'informations, comme le groupe Clean Edge ainsi que le groupe Cleantech ont eux aussi lancé leurs propres indices depuis 2 ans: le NASDAQ Clean Edge U.S. Index créé en 2006 en partenariat avec le Nasdaq, regroupe une soixantaine de valeurs du secteur, et le Cleantech Index suit 46 leaders du secteur (à condition qu’ils tirent plus de la moitié de leurs revenus des greentech)

Enfin au Canada l'opérateur boursier TSX a mis en place un indice des 50 plus grosses valeurs du secteur cleantech cotées au Canada. La première en taille est actuellement la firme chinoise Zongshen PEM Power Systems, qui fabrique des vélos électriques, suivie de Questor Technology, fabricant d’incinérateurs de déchets, et de NaiKun Wind Energy, qui va créer une centrale éolienne offshore au large de la Colombie britannique.

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