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Etudes, analyses, statistiques et avis d'experts internationaux sur les marchés de l'environnement
et des technologies vertes, ou "greentech"

lundi 28 avril 2008

Avis d'expert : l'exploitation des énergies marines coûtera très cher

La mer sauvera-t-elle la planète ? De l'éolien offshore à l'énergie des vagues en passant par l'hydrolien, ses ressources énergétiques semblent prometteuses.
Jean-Marc Jancovici, ingénieur conseil indépendant et spécialiste de l'environnement, les passe en revue sur son site Manicore.
Leur exploitation serait bienvenue à l'heure de la flambée du prix du pétrole, de la raréfaction des énergies fossiles et de la lutte contre le réchauffement climatique. Mais le rendement sera-t-il à la hauteur des attentes ? Pas sûr, analyse Jean-Marc Jancovici. Et surtout le coût d'exploitation s'annonce élevé.

Les éoliennes offshore sont les plus prometteuses. Leur production est plus importante que sur les terres, car le vent est souvent plus intense et plus régulier en mer. Mais selon Jean-Marc Jancovici, il est impossible de les installer partout : seules les zones côtières peu profondes sont éligibles. Ce qui exclut par exemple la Méditerranée où la profondeur descend très vite à 1 ou 2 kilomètres des côtes. Et inconvénient de taille : leur construction et leur maintenance nécessite une forte dépense en... carburant.

Autre ressource, l'énergie mécanique des vagues et de la houle. En théorie, le potentiel est énorme : une conversion à 100% de cette énergie en électricité, sur 1000 km de côte, et sur 20 mètres de profondeur, fournirait environ 400 TWh, soit presque la consommation française d'électricité sur une année. Mais là encore les difficultés technologiques et le coût en énergie fossile sont importants.

Si les énergies marines ne sont donc pas à négliger, elles seront dans tous les cas, selon Jean-Marc Jancovici, beaucoup plus chères que les énergies fossiles.


Accéder au site de Jean-Marc Jancovici
(Crédit photo : DR)

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dimanche 27 avril 2008

Une entreprise verte, oui, mais le salaire d'abord

Les deux-tiers des salariés américains aimeraient que leur entreprise soit plus respectueuse de l'environnement, bien que la majorité doute de leurs affirmations publiques à ce sujet. Mais ils ne sont pas prêts à sacrifier plus de 6% de leur rémunération pour choisir de travailler dans une entreprise plus "verte", selon un sondage du groupe Adecco USA


Le doute règne aussi chez les consommateurs: plus d'un tiers mémorise les messages publicitaires "verts" mais plus d'un sur cinq n'y croit jamais et les deux-tiers y croient seulement "parfois", indique un autre sondage Burst Media
Selon le sondage effectué par Adecco USA, l'un des leaders du travail temporaire, 36% des salariés américains aimeraient travailler dans une entreprise "verte", et 59% trouvent que leur entreprise devrait faire davantage.

La plupart (68%) estime que ce que disent les entreprises quant à leur engagement "vert" ne correspond pas toujours à leurs actions.

Seuls 31% des salariés seraient d'accord pour sacrifier un peu de leur salaire pour aller travailler dans une entreprise plus verte, et encore très peu: les jeunes (génération X), un peu plus engagés, iraient jusqu'à sacrifier 6,2%, et les plus âgés -- les baby-boomers et la génération Y -- environ 2,5%.


Ce sont surtout les femmes (63%) et les jeunes (69%) qui veulent que leur entreprise soit plus consciente de l'environnement, contre 54% des hommes.


Selon Tig Gilliam, présidente d'Adecco Amérique du Nord, les salariés sont de plus en plus attentifs, dans leur recherche d'emploi, à la politique "verte" de l'entreprise.

Adecco donne d'ailleurs quelques conseils pour vérifier de la réalité de l'engagement "vert" d'une société: regarder les notations que délivrent par exemple BusinessWeek ou Greenpeace, parler aux salariés, poser des questions pratique sur, par exemple, la gestion des transports des collaborateurs ou la présence d'ampoules économes, regarder si l'entreprise a lancé des lignes de produits "verts", étudier le rapport social annuel.

(Sondage réalisé auprès de 2.281 adultes de plus de 18 ans salariés ou en recherche d'emploi, entre le 28 mars et le 1er avril 2008)


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samedi 26 avril 2008

Avis d'expert : 10% de nouveaux logements "verts" aux USA en 2010 ?


Alors que la construction de logements aux Etats-Unis dégringole pour cause de crise immobilière, Michael Hodgson, analyste de la firme Consol, prédit que les constructions de logements "verts" -- économes en énergie -- représenteront 10% des chantiers américains dès 2010, pourvu que les aides fiscales soient prolongées.

La construction verte deviendra, selon lui, un moteur du secteur immobilier, qui représente 16% du PIB américain.

Son intervention intégrale devant le Congrès US (PDF, en anglais)


Les constructeurs "green" sont généralement de petites entreprises, de celles qui contruisent moins de 25 maisons par an, a-t-il expliqué devant la Commision PME du Congrès américain, parlant aux noms de la Fédération nationale américaine des constructeurs immobiliers (NAHB).

Il prône:
- le prolongement et l'augmentation du crédit d'impôt de 2.000 dollars pour les constructeurs de logements verts, (ceux qui contruisent des logements consommant 50% de moins d'énergie), mesure qui expire fin 2008.

- Le soutien des pouvoirs publics à la nouvelle norme de la construction verte (National Green Building Standard) que vient de terminer mi-avril la NAHB, au bout d'un an de travaux, la première norme du genre aux Etats-Unis

"La NAHB (235.000 membres) travaille depuis 10 ans aux constructions "vertes" avec ses 850 fédérations locales, et tiendra son 10ème Congrès annuelle des constructions vertes du 11 au 13 mai à la Nouvelle Orléans".

"Contruire vert signifie bien d'avantage qu'un chauffe-eau et un peu-plus d'isolation dans le grenier. C'est une approche globale d'utilisation économe des ressources, pour minimiser l'impact du logement sur le terrain et fournir un abri sûr, sain et décent à ses habitants, et économiquement abordable. Construire vert veut dire construire bien, tout simplement. Cela signifie des décisions intentionnelles (...) tout au long de la conception et de la construction", dit-il.

En revanche les constructeurs ne veulent pas de contraintes autoritaires : "Le secteur de la construction verte progresse parce qu'il est basé sur une démarche volontaire qui garantit de la souplesse aux constructeurs comme aux propriétaires", tranche-t-il, au nom de la NAHB .

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mercredi 23 avril 2008

Les Allemands prêts à payer plus cher des produits neutres en CO2

Neuf consommateurs allemands sur dix sont prêts à acheter des produits neutres en CO2, même si 23% seulement en ont acheté jusqu’à présent, selon une étude de la chaire de marketing de l’université Gutenberg de Mayence et l’institut 2hm. L’enquête a été réalisée fin 2007 auprès d’un échantillon représentatif de plus de 1000 consommateurs.

(Cliquer sur le graphique pour l'agrandir)

55% d’entre eux se déclarent prêts à payer un peu plus cher pour une telle offre. Une différence avec les consommateurs français, dont 64% trouvent les produits écologiques trop chers, selon une récente enquête publiée à l’occasion du salon Planète durable.

Les Allemands veulent bien modifier leurs comportements pour protéger l’environnement. Près de neuf sur 10 troqueraient sans hésitation des ampoules normales pour des ampoules à basse consommation. Et 69% accepteraient de payer un prix plus élevé pour leurs voyages.

Mais ils mettent quand même des limites : 63% prendraient volontiers le train plutôt que l’avion pour leurs déplacements professionnels, mais seulement 32% lorsqu’il s’agit des déplacements pour leurs vacances… Si les consommateurs ne semblent pas vouloir renoncer à l'avion, 69% veulent bien payer une taxe pour leurs déplacements aériens afin de compenser les émissions de CO2.

59% des personnes interrogées voudraient acheter uniquement des produits et services neutres en CO2. L’automobile, les transports et l’énergie sont les trois domaines dans lesquels les attentes sont les plus fortes. Mais les auteurs de l’étude observent que l’offre reste trop faible par rapport à la demande. Ainsi les constructeurs automobiles proposent encore peu de véhicules économes en carburant et en énergie.

Si beaucoup d’entreprises mettent en avant leur engagement à réduire les émissions de CO2, toutes ne sont pas légitimes aux yeux des consommateurs. 51% d’entre eux jugent crédible la Deustche Bahn et 46% Ikea. Mais seulement 42% pour Audi, 28% pour Michelin et 23% pour Coca-Cola. Une méfiance vis-à-vis du « greenwashing » également exprimée par les consommateurs américains dans une récente étude.


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mardi 22 avril 2008

Avis d'expert : les risques de "délocalisations carbone" sont exagérés !

Brandir le spectre de délocalisations industrielles massives si la réglementation européenne sur les émissions de CO2 devient trop contraignante ou trop coûteuse par rapport à d'autres régions est très excessif.
C'est l'avis de John Smith, docteur en sciences économiques et spécialiste du secteur public, publié par le site Debat&co de l'Institut de l'entreprise.
Accéder à sa contribution

Alors que l'Union européenne doit adopter son paquet Climat Energie dans les prochains mois, les industriels montent au créneau pour éviter des mesures trop drastiques qui les pénaliseraient par rapport à leurs concurrents implantés dans des pays plus laxistes. Economiste du secteur public, John Smith estime cependant que "le risque de fuite carbone lié à des pertes de compétitivité ou à des délocalisations est en réalité bien faible. La grande majorité des secteurs intensifs en carbone, tels que la production d’électricité ou les transports, sont fortement abrités de la concurrence internationale. Une hausse de prix d’un trajet Paris-Bruxelles ne nous fera pas opter pour un Paris-Pékin-Bruxelles… Quant aux quelques industries réellement exposées (sidérurgie, aluminium…etc), elles ne représentent plus aujourd’hui qu’une faible part de l’activité économique dans les pays développés".

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mercredi 16 avril 2008

Energies renouvelables : l'Europe retrouve de l'attractivité

Les Etats-Unis restent la destination la plus attractive au monde pour les investissements dans les énergies renouvelables. Mais l’Europe a refait une partie de son retard et pourrait bientôt passer en tête, selon le dernier baromètre d’Ernst&Young sur les énergies renouvelables.


Le cabinet conseil établit des indices (avec une notation sur 100) pour les 25 plus importants marchés mondiaux pour les énergies renouvelables. Sur les dix premiers pays de l'indice général au 4e trimestre 2007, six sont européens (voir tableau ci-dessus).

La volonté de l’Union européenne de porter à 20% d’ici à 2020 la part des énergies renouvelables dans sa consommation d’énergie explique en partie ce regain. Cet objectif devrait imposer une hausse de 20 à 30% de la part des énergies renouvelables dans la production totale d’électricité dans de nombreux pays.

L’Allemagne reste au deuxième rang mondial et premier européen. Les investissements sont dopés par l’annonce d’une nouvelle législation qui imposera la mise en place de systèmes de chauffage basés sur les énergies renouvelables dans tous les bâtiments construits après le 1er janvier 2009. Berlin veut également accroître les tarifs pour les producteurs d’énergie éolienne, tout en réduisant ceux pour le solaire.

L’Espagne et le Royaume-Uni se retrouvent ex aequo au quatrième rang mondial de l’indice. L’éolien devrait progresser en Espagne, où le gouvernement a décidé d’augmenter ses subventions pour l’installation de panneaux photovoltaïques. Au Royaume-Uni, c’est l’énergie éolienne qui bénéficie de toutes les attentions : le gouvernement a ouvert la voie, en décembre dernier, à une troisième étape de développement pour l’off shore.

Au 7ème rang mondial, l’Italie gagne un point grâce à un nouveau tarif plus favorable pour les producteurs d’énergie éolienne. De son côté, la France régresse de la 8ème à la 9e position.

Ce contexte porteur devrait pousser les fusions et acquisitions dans le secteur en 2008, selon les experts d’Ernst&Young. Les producteurs d’énergie auront besoin de revoir leur mix énergétique en l'ouvrant davantage aux énergies renouvelables. Déjà plusieurs opérations ont été annoncées fin 2007 : en France, acquisition de 50,1% de La Compagnie du vent par Suez, en Allemagne, annonce par RWE de la création d’une société dédiée aux énergies renouvelables…

Alors que l’Europe accélère, les Etats-Unis marquent le pas. La loi sur l’énergie 2007 n’a finalement pas intégré la proposition d’un seuil de 15% de sources renouvelables pour les producteurs d’énergie. Et le crédit d’impôt sur les générateurs d’énergies renouvelables, qui expire en 2008, n’a pas été prolongé. Autant de nouvelles qui pourraient pénaliser le développement des énergies renouvelables.

Accéder à l'intégralité de l'étude "Renewable energies country attractiveness indices" (en anglais)

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lundi 14 avril 2008

L’industrie américaine débourse 26,5 milliards de dollars contre la pollution

Aux Etats-Unis, l’industrie a dépensé 5,9 milliards de dollars en équipements et 20,6 milliards en frais opérationnels (main-d’œuvre…) pour réduire la pollution en 2005. C’est ce que détaille un rapport du US Census Bureau (US Department of commerce) publié par l’Agence pour la protection de l’environnement américaine (EPA).



Ces chiffres représentent respectivement moins de 5% du total des investissements en nouveaux équipements et moins de 1% du total des recettes du secteur.

Les industriels ont surtout investi pour réduire leurs émissions polluantes dans l’atmosphère (voir tableau). Le traitement de l’eau et des déchets sont les deux autres grands domaines d’intervention.

Le rapport détaille les moyens mis en œuvre sur quelque 20 000 sites industriels répartis sur tout le territoire américain.

En matière d’équipements, plus de 3,1 milliards de dollars ont été investis pour le traitement de la pollution (changement de matériel, nouvelles technologies…), 2,1 milliards pour la prévention et 318 millions pour le traitement des déchets (construction de décharges…).

La grosse partie des 20,6 milliards de coûts opérationnels concerne le traitement de la pollution (10,7 milliards), devant le traitement des déchets (4,5 milliards), la prévention (3,5 milliards) et le recyclage (1,7 milliard). Les dépenses énergétiques, les achats/recours à la sous-traitance et les salaires sont les trois postes budgétaires les plus élevés.

La chimie est le secteur qui a le plus investi pour réduire ses niveaux de pollution en 2005 : 6,4 milliards de dollars à lui seul, dont 5,2 milliards en coûts opérationnels et 1,2 milliard en équipements. Vient ensuite l’industrie pétrolière et houillère avec 5,4 milliards de dollars au total.

Le Texas est l’état dans lequel les dépenses ont été les plus fortes avec un total de 3,7 milliards de dollars.

Consulter l'intégralité du rapport


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dimanche 13 avril 2008

Les produits écologiques trop chers pour les consommateurs

Alors que leur pouvoir d’achat est en berne, plus de 6 Français sur 10 trouvent les prix des produits écologiques trop élevés. Et un sur deux estime qu’il est difficile de savoir s’ils sont vraiment écologiques, selon un sondage réalisé en mars par LH2/Planète Durable et le Mouvement Vraiment Durable.


76% des Français ont entendu parler du développement durable, 51% déclarent pouvoir en donner une définition précise, mais 34% seulement ont entendu parler de la consommation durable.

60% estiment pourtant que les produits verts constituent un progrès pour la société. Ils ne sont que 12% à penser que c’est une nouvelle mode qui passera comme les autres.

Pour 51% des Français, un produit vert ne comporte aucun risque pour la santé. Pour 44%, il génère peu de déchets et pour 43%, il se recycle facilement. L’utilisation de peu de matières premières et une durée de vie plus longue ne sont pas des caractéristiques très reconnues.

46% pensent que les supermarchés et hypermarchés sont les lieux les plus appropriés pour découvrir les produits respectueux de l’environnement.

Selon une autre étude réalisée par le cabinet Ethicity avec l’Ademe, 90 % des Français sont conscients de l’importance du développement durable, mais 19 % seulement sont prêts à payer plus cher pour des produits plus respectueux de l’environnement.

La consommation de produits responsables ne décolle pas : 25% des Français achètent régulièrement des produits respectueux de l’environnement. Soit une baisse de 5 points par rapport à 2006. Les consommateurs les plus aisés et les plus âgés sont les plus enclins à modifier leurs pratiques d’achat.

Outre le prix, le manque d’informations constitue aussi un frein. Les trois quarts des Français estiment que les entreprises ne leur donnent pas assez d’informations sur la fabrication de leurs produits et 61,7 % souhaitent des données précisant l’impact environnemental sur les étiquettes des produits.

Accéder à l'enquête complète d'Ethicity
Lire aussi notre article sur les consommateurs américains et les produits verts.


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mardi 8 avril 2008

Une entreprise sur deux met sa supply chain au vert

56% des entreprises ont pris une initiative pour rendre leur supply chain plus respectueuse de l’environnement ces deux dernières années. Et 87% ont déjà revu tout ou partie de leur supply chain ou envisagent de le faire.

Ce sont les résultats d’une étude du cabinet américain Aberdeen Group auprès de 335 entreprises, dont 59% sont installées en Amérique et 17% en Europe.



Leurs principales motivations ? Devenir une entreprise leader en matière de développement durable pour 51% d’entre elles et réduire leur facture d’énergie pour 49%.

Un focus permet de voir les pratiques des meilleurs élèves (définis selon plusieurs critères : baisse de 6% par an en moyenne des coûts de l’énergie, baisse de 2% par an en moyenne des coûts d’approvisionnement…). 46% d’entre eux ont revu leur système de transport/logistique et 42% leur politique d’achats en fonction de critères environnementaux.

L’objectif de ces pionniers est clair : 56% misent sur une réduction de leurs coûts et 48% espèrent une hausse de leurs profits. Ils comptent notamment remporter un avantage compétitif par rapport à leurs concurrents et devenir un fournisseur privilégié pour les donneurs d’ordres.

Pour mettre sa supply chain au vert, les entreprises doivent conjuguer plusieurs dimensions : les process, l’organisation, la technologie, la production…

En termes d’organisation, le rapport cite en exemple Cisco : le spécialiste des réseaux a mis en place un « board écologique » réunissant des dirigeants du marketing, de la supply chain, de la production… Ils réfléchissent ensemble à des initiatives en faveur de l’environnement.

Accéder à l’intégralité de l’étude "Building a green supply chain"(en anglais)
Lire également notre article sur « Les entreprises américaines passent doucement au vert »

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lundi 7 avril 2008

Avis d'expert : 3 leviers pour lutter contre le réchauffement climatique

Taxer les émissions de gaz à effet de serre, une volonté politique forte et un changement de comportement du public : ce sont les 3 leviers indispensensables pour combattre le changement climatique.
Car le progrès technologique seul ne suffira pas, explique Joseph Romm, expert américain des technologies propres et professeur au "Center for american progress" : lire sa contribution (en anglais)

Joseph Romm est un auteur, blogueur, conférencier et chercheur. Il est spécialisé dans le réchauffement climatique, l'efficacité énergétique, les technologies de l'énergie verte et des transports écologiques. (Crédit photo : DR)

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dimanche 6 avril 2008

Un consommateur sur deux veut de la high-tech écologique

54% des consommateurs mondiaux souhaitent des produits technologiques respectueux de l’environnement. Et cette proportion devrait grimper à 72% d’ici à 2 ans.



C’est le résultat d’une étude réalisée par le cabinet conseil PricewaterhouseCoopers auprès de 148 dirigeants d’entreprises high-tech (constructeurs informatiques, éditeurs de logiciels, télécoms…), essentiellement en Amérique du nord, Europe et Asie.

Les entreprises et les acteurs publics ne sont pas en reste : 48% des premières et 57% des seconds demandent également des produits verts.

Pas étonnant que 61% des dirigeants interrogés estiment qu’il est important ou très important pour leur entreprise de réduire son impact environnemental. Même s’ils ne considèrent pas le secteur high-tech comme plus polluant qu’un autre.

45% d’entre eux veulent ainsi répondre aux désirs des consommateurs finaux. Mais surtout, 60% estiment qu’il s’agit là d’un impératif pour réaliser des économies d’énergie et 51% pour s’adapter à l’évolution de la réglementation.

Les plus en pointe sont les fabricants de matériel informatique : 60% développent des services et produits « verts », contre seulement 33% des éditeurs de logiciels ou développeurs de contenu.

Que font les entreprises dela high-tech ? 40% cherchent à améliorer l’intensité énergétique, 33% évitent l’utilisation de produits dangereux (mercure…), 29% incorporent des matériaux recyclables dans leurs produits.

Répondre à la demande de produits et services verts affectent toute la chaîne de création valeur, de la R&D au marketing en passant par la fabrication et la supply chain. D’ici à deux ans, 57% des dirigeants estiment ainsi que la « démarche verte » aura un impact important sur la R&D. Mais 28% remarquent que leurs équipes de R&D ont été contraintes de renoncer à des approches écologiques (utilisation de matériels alternatifs, par exemple) en raison du surcoût.

Accéder à l’étude complète "Going green : sustainable growth strategies"(en anglais)


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jeudi 3 avril 2008

Avis d'expert : 2012, l'année-clé pour les énergies renouvelables

2012 sera l'année clé, "l'année de la parité" pour les énergies renouvelables: pour Bill Schnieders, patron du fonds Schnieders Capital Management, le point de rupture pour les énergies renouvelables surviendra dans 4 ans, quand leur prix d'achat sera équivalent à celui des énergies fossiles (interview en anglais)
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Avis d'expert : Vagues et marées, peut-être l'or de l'Europe ?

L'énergie marine attire les investisseurs, selon Thomas Boekman, analyste du cabinet britannique StrategyEye (Article en anglais)
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L'Asie et les USA bientôt en tête dans l'éolien ?


(Source: GWEC, EWEA)

Le marché mondial de l’éolien devrait s’envoler d’ici 2012, avec une croissance de 155% par rapport à 2007, pour atteindre 240 GW de capacité totale, selon le Global Wind Energy Council (GWEC), et si l’Europe restera en tête elle se fait peu à peu rattraper par les USA et la Chine, qui s’équipent encore plus rapidement.



Dans son rapport annuel “Global Wind Energy Report 2007”, le GWEC prévoit une hausse de 146 GW dans les 5 ans à venir, équivalent à un investissement global de 180 milliards d’euros.

L’énergie éolienne produite en 2012 devrait totaliser plus de 500 Terawatts/heures (TWh), contre 200 TWh in 2007, soit près de 3% de la consommation électrique globale, contre 1% en 2007.

Mais l'Europe risque de perdre son avance: les USA et la Chine multiplient les éoliennes, et l'Europe sera dans les 3 ans dépassée en termes d'installations éoliennes nouvelles.
« L’énergie éolienne va continuer à afficher une hausse exceptionnelle avec un rythme qui s’élève aujourd’hui à 20 Gigawatts de nouvelles installations par an, et nous avons donc dû relever nos estimations les plus ambitieuses », a déclaré le Secrétaire général du GWEC Steve Sawyer. « Les zones de croissance les plus rapides sur les 5 prochaines années devraient être l’Amérique du Nord et l’Asie, plus précisément les Etats-Unis et la Chine »

Déjà ces deux pays ont affiché la croissance la plus spectaculaire en 2007, bien plus forte que prévue, et continueront sur leur lancée d’autant plus que la Chine gonfle ses capacités de production d’éoliennes et gagnera des parts du marché mondial.

Le nombre insuffisant d’éoliennes produites reste un frein sérieux, mais qu’allègera un peu le boom de la fabrication d’éoliennes chinoises

Le rythme de croissance des capacités d’ici 2012 devrait atteindre 20,6% par an, contre +24,7% sur la période 2003- 2007. Mais puisque le parc s’étend, la capacité ajoutée moyenne par an augmentera, à 36,1 MW en 2012 contre 20 GW en 2007.

En 2012, ce sera quand même l’Europe qui abritera la plus large capacité éolienne avec 102 GW, suivie de l’Asie avec 66 GW et de l’Amérique du nord avec 61,3 GW.

“Vu la hausse moyenne de plus de 20% par an au cours des 5 années passées, la croissance pourrait être bien plus rapide à l’avenir, si ce n’était pour les difficultés d’approvisionnement en éoliennes, qui limite considérablement la croissance pour les 2 prochaines années, a expliqué le président du GWEC Arthouros Zervos.
Mais ce problème devrait bientôt être surmonté, avec aussi le développement du marché offshore, et la croissance devrait à nouveau accélérer sur la période des 10 prochaines années.

L’Asie, tirée par la Chine, devrait supplanter l’Europe comme plus gros marché de croissance annuelle, avec 12,5 GW de nouvelles capacités installées en 2012, contre 5,4 GW ajoutées en 2007 –- d’autant que la Chine, qui depuis 2004 a doublé sa capacité éolienne chaque année, battant les pronostics les plus hauts.
Le nombre de fabricants chinois d’éoliennes se multiplie : déjà en 2007, on comptait 40 fabricants chinois qui fournissaient 56% des nouvelles installations sur le marché local contre 41% en 2006.

En 2012 l’Europe tombera au 3e rang en termes d’installations nouvelles par an, avec 10,3 GW, juste derrière l’Amérique du nord (10,5 GW). Donc plus de 71% des nouvelles installations seront faites en dehors de l’Europe en 2012, contre 28% en 2004 et 57% en 2007.

Et si l’Europe demeurera la première région en termes de capacités installées, sa part tombera à 42,4%. Le déploiement de l’énergie éolienne à grande échelle en Europe ne devrait émerger qu’en 2012, et la multiplication des zones d’installations d’éoliennes donnera un nouvel élan à l’éolien européen dans les 10 prochaines années.

Le marché nord-américain a crû bien plus vite que prévu surtout aux Etats-Unis mais aussi au Canada, et les deux pays ajouteront 42,6 GW dans les 5 ans pour atteindre 61,3 GW de capacité totales en 2012 – soir 8,5 GW de nouvelles capacités par an en moyenne, surtout aux Etats-Unis.

De nombreux Etats américains s’engagent à développer l’éolien, dont 24 qui se sont imposés des normes de production d’énergies renouvelables. Le prochain président américain pourrait aussi pousser davantage le secteur. Ces prévisions supposent que les réductions d’impôt pour l’éolien en vigueur aux Etats-Unis (Production Tax Credit ou PTC) seront renouvelées.

L’UE a importé 56% de son énergie en 2005 contre 54% en 2004 et sa dépendance risque d’atteindre 60% en 2030. Elle vise 20% de consommation provenant d’énergies renouvelables pour 2020 et 20% de réduction des gaz à effet de serre.

Mais le GWEC souhaite des objectifs plus précis de 35% d'énerguies renouvelables pour l’électricité, dont l’éolien pourrait selon lui fournir 12%.

Au cours des 15 dernières années le coût de l’énergie éolienne a baissé de plus de moitié et sa production par unité a presque triplé.
Actuellement 3,3% de la consommation électrique de l’UE est fournie par le vent (chiffres 2007), mais cette part pourrait selon le GWEC atteindre presque un quart du total d’ci 2030, voire 30%, à condition d’une règlementation favorable.

Déjà l’éolien a représenté 30% des capacités nouvelles installées dans l’UE au cours des 5 années passées, en 2ème position derrière le gaz.

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