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samedi 15 mars 2008

Combien pour sauver la planète ?


La mise en place d’actions ciblées de protection de l’environnement coûterait un peu plus de 1% du PIB mondial d’ici à 2030, soit quelque 700 milliards de dollars.

Au lieu de croître d’environ 99%, le PIB mondial ne progresserait «que» de 97%. Soit un impact de 0,03 point de pourcentage de moins par an d’ici à 2030, selon l'OCDE.

L’impact ne serait toutefois pas le même selon les pays.

Les mesures à prendre sont connues : taxe carbone, permis à polluer négociables, développement de biocarburants de deuxième génération (produits à partir de biomasse résiduelle), quotas de pêche plus stricts assortis d’aides aux pêcheurs, redevance sur les déchets…

Que se passera-t-il si les Etats ne font rien ? L’OCDE évoque un scénario noir. Les émissions mondiales de gaz à effet de serre pourraient augmenter de 52% d’ici à 2050.
La température mondiale passerait de 1,7 à 2,4 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels, provoquant sécheresses, inondations et tempêtes. De nombreuses espèces végétales et animales disparaitraient de la planète. Et la pénurie d’eau toucherait 4 milliards de personnes en 2030.

Pour l’organisation, il « est urgent d'agir » dans quatre domaines : le changement climatique, la diminution de la biodiversité, la rareté de l'eau et l'impact de la pollution et des produits chimiques toxiques sur la santé humaine. Les actions à mettre en place doivent concerner en priorité les quatre secteurs ayant le plus fort impact sur ces domaines : l’énergie, les transports, l’agriculture et la pêche.

Energie : Les Etats doivent assurer la promotion des sources d’énergie renouvelables et l’utilisation de procédés et de sources d’énergie émettant peu de carbone, y compris des technologies de captation et de stockage du carbone. Les prix de l’énergie devraient être fixés en tenant compte du compte du coût intégral du carbone.

Autre priorité, promouvoir les mesures d’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments, des transports et de la production d’électricité, en particulier dans les pays à forte croissance où les infrastructures actuellement mises en place dureront plusieurs décennies.

Transports : Pour l’OCDE, la tarification des transports devrait tenir compte du coût des atteintes à l’environnement et à la santé, par exemple par le biais de la fiscalité des carburants et de la tarification routière. Il faut aussi favoriser les efforts de R&D portant sur les nouvelles technologies de transport, comme les véhicules hybrides.

Agriculture : Pour lutter contre la pollution des ressources en eaux et de sols, l’OCDE suggère de revoir les subventions, dont certaines contribuent à accroître la pollution. Elle propose de lier les paiements à l’adoption par les agriculteurs de pratiques permettant de réduire les atteintes à l’environnement.
De même, le renforcement des taxes sur les produits agrochimiques contribue à en limiter l’usage, tandis qu’une tarification appropriée de l’eau d’irrigation favoriserait une utilisation plus rationnelle de la ressource et la récupération des coûts liés à la création des infrastructures d’irrigation.


Pêche : L’OCDE préconise une limitation du niveau des prises totales, la définition de saisons et de zones de pêche et l’élimination des subventions de nature à augmenter la capacité de pêche. Ce qui permettrait de lutter contre l’épuisement des stocks de poissons, de préserver la biodiversité et les écosystèmes et de lutter contre la pollution.



Pour aller plus loin :

La feuille de route adoptée en décembre 2007 lors de la conférence de Bali sur le changement climatique
Rapport de l’institut bruxellois Bruegel « Why Europe is not carbon competitive »
Rapports des groupes de travail du Grenelle de l’environneme
Site de la Commission européenne sur l’environnement



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