Pour mieux vous informer sur les marchés de l'environnement en pleine explosion, ce blog GreenUnivers devient le site GreenUnivers. Vous le retrouverez désormais à l'adresse www.greenunivers.com, avec une présentation plus claire et plus riche.
Nous poursuivons notre objectif : privilégier les études, statistiques, analyses et avis d'experts mondiaux, dans tous les domaines économiques et financiers de l'environnement, pour mettre en perspective les actualités quotidiennes.
Vous retrouverez ainsi sur GreenUnivers : l'article de "Une", le sommaire des articles les plus récents, les grandes rubriques thématiques, (énergies, CO2, investissements, développement durable, avis d'experts...), les articles les plus lus, avec la possibilité d'une recherche par mot-clé, par pays, par secteur ou par entreprise.
Nous comptons dès septembre vous proposer de nouvelles rubriques, consacrées notamment aux start-up et aux pratiques des entreprises, et vous fournir des études et analyses encore plus fouillées. Restez informés !
Nous nous réjouissons de continuer cette aventure avec vous et vous souhaitons une bonne lecture. N'hésitez pas à nous écrire pour nous dire ce que vous pensez du nouveau site, qui s'améliorera aussi grâce aussi à vos remarques.
Patricia Laurent et Laurence Benhamou, fondatrices de GreenUnivers.
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dimanche 13 juillet 2008
Nouveau site et nouvelle adresse pour GreenUnivers à compter du 14 juillet 2008
vendredi 11 juillet 2008
Vers un doublement des marchés et des emplois des greentech en France en 2012
Les marchés des énergies renouvelables et de l’amélioration énergétique pourraient atteindre 70 milliards d’euros en France en 2012, si on se base sur les objectifs du Grenelle de l’environnement. Ce qui représenterait un doublement du marché, qui a atteint un pic de 33 milliards d’euros en 2007, selon une étude publiée par l’Ademe.
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Les emplois directs devraient doubler, de 220 000 en 2007 à 440 000 en 2012. Avec 120 000 emplois dans les énergies renouvelables et 320 000 dans l'amélioration énergétique. Des chiffres en ligne avec d'autres récentes études européennes.
Le marché le plus dynamique dans les quatre prochaines années sera celui de la production pour les équipements d’énergies renouvelables, avec une croissance annuelle de 22% (aux prix constants 2007), selon les projections de l’Ademe. Quatre secteurs dépasseraient les 2 milliards d’euros en 2012 : les appareils de chauffage au bois, le photovoltaïque, l’éolien et les pompes à chaleur. Atteindre ces chiffres implique cependant une dépense annuelle moyenne de 5,3 milliards d’euros pour les ménages (systèmes de chauffage à base d’énergies renouvelables) et plus de 4 milliards d’investissement par an entre 2008 et 2012 de la part des producteurs d’énergies renouvelables.
Les activités liées à l’amélioration énergétique intégrées dans l’étude vont des équipements dédiés dans les logements existants aux transports collectifs en passant par les véhicules de classes A et B. Sur la base des objectifs du Grenelle de l’environnement, le marché de l’efficacité énergétique dans le secteur résidentiel serait le plus porteur avec une croissance de 19% par an d’ici à 2012, soit une très forte accélération par rapport à la période 2006/2007 où l’augmentation a été de 3 à 4% en volume. Cela nécessiterait une dépense annuelle moyenne de près de 15 milliards, à la charge essentiellement des ménages. A cela s’ajoutent les équipements de chauffage individuel liés aux énergies renouvelables (pompes à chaleur solaire thermique, appareils de chauffage au bois…) pour une dépense globale de 28 milliards d’euros en 2012.
Reste que ce scénario est soumis à des aléas : si le pétrole cher pousse les énergies renouvelables, le niveau de prix des solutions existantes est un frein. Surtout dans une conjoncture marquée par la faiblesse du pouvoir d’achat des ménages. Il faudra trouver des solutions de financement innovantes pour éviter ces écueils, souligne le rapport.
Le développement des éco-industries figure parmi les priorités du gouvernement. La secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, et le secrétaire d’Etat chargé de l’industrie, Luc Chatel, viennent de mettre en place un comité stratégique des éco-industries dans le cadre du plan "écotech 2012". Objectif : que la France ne passe pas à côté de la «révolution verte». Le comité présentera ses propositions en novembre.
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jeudi 10 juillet 2008
Taxe carbone : pas facile à mettre en place !
Instaurer une taxe carbone est légitime mais difficile, selon un rapport de l’Institut de l’entreprise, association qui regroupe 120 grandes entreprises françaises. Définir le périmètre concerné, calculer les émissions de CO2 par produit ou encore fixer un niveau de taxation sont autant de points délicats.
La taxe carbone est défendue par l’économiste britannique Nicholas Stern, l’animateur écologiste Nicolas Hulot ou encore Jean-Charles Hourcade, directeur du Centre international de recherche sur l’environnement et le développement (Cired). En France, le projet de loi « Grenelle de l’environnement » prévoit la mise à l’étude de sa faisabilité, un rapport devant être présenté devant le Parlement avant la fin 2008.
Première difficulté analysée dans le rapport : la taxe ne peut concerner que les activités exclues du système européen de quotas, qui cible les secteurs les plus intensifs en énergie (sidérurgie, verre, ciment, production d’électricité…). En 2005, ce système couvrait environ 45% des émissions de CO2 de l’Union européenne, soit 2,2 Gt de CO2. Gratuits jusqu’en 2012, les quotas de CO2 devraient devenir payants à partir de 2013 selon les projets de la Commission européenne. La taxe carbone s’appliquerait donc aux ménages (chauffage domestique, carburant…), au transport routier, à l’agriculture et à la pêche (pour le carburant utilisé) et à l’ensemble du secteur tertiaire pour son utilisation de bâtiments consommateurs d’énergie.
Cette nouvelle contribution aurait des effets négatifs tant sur les revenus des ménages que sur les secteurs concernés, dont la compétitivité risque de s’éroder. Il faudra choisir des compensations, sans toutefois priver la taxe de ses effets, souligne le rapport.
Deuxième point délicat : l’évaluation du volume de CO2 utilisé pour la production de chaque produit ou catégorie de produit. Etablir des barèmes représente un travail titanesque, impossible à mener pour l’ensemble des biens de consommation ! Reste donc l’option d’une taxation en amont, sur la consommation des énergies fossiles à l’origine des émissions de CO2. La mise en oeuvre d’une telle taxe conduirait logiquement non pas à créer un nouveau prélèvement, mais à réformer en profondeur la TIPP…
Troisième casse-tête : le niveau de taxation. L’idée étant de faire payer au consommateur le dommage subi par l’environnement, le seuil de taxation ne peut dépendre du prix de l’énergie à l’origine du préjudice (pétrole, gaz…). Il est possible de prendre en compte la valeur de la tonne de carbone : 27 euros actuellement, et une valeur de 100 euros par tonne à l’horizon 2030 recommandée par le rapport de la commission Quinet sur la mesure du pouvoir d’achat. Cela permettrait de donner de la visibilité aux ménages et aux entreprises, avec la mise en place d’un taux progressif. Mais le lien entre la taxe et ce prix du CO2 doit aussi dépendre d’éléments comme les mesures réglementaires, les permis d’émissions… Autant de contraintes supplémentaires.
Accéder à l'intégralité du rapport ici.
(Photo : DR)
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mercredi 9 juillet 2008
Avis d'expert : le recyclage, un marché qui offre de belles perspectives
Plus discret que les énergies renouvelables, le recyclage attire aussi les investisseurs. Il offre de très belles opportunités, explique Jean-Pascal Tranié, président du directoire d’Aloe Private Equity,
l’un des fonds les plus actifs dans les greentech, qui réalise 40% de ses investissements sur ce marché, 50% dans les énergies propres et 10% dans l’agriculture durable. La flambée du prix des matières premières tire le secteur, en forte croissance partout, notamment en France et aux Etats-Unis.
GreenUnivers : Quels sont les atouts du recyclage pour un investisseur ?
Le marché bénéficie à fond de la flambée des prix des matières premières. Elle rend le recyclage très attractif, que ce soit pour les métaux, le plastique ou le papier. Tant que les prix resteront à un niveau élevé, le recyclage en profitera. La réglementation est un autre puissant levier : en Europe notamment, les contraintes se multiplient et la collecte des flux s’organise. C’est vital car elle n’est pas rentable et doit bénéficier d’un soutien public pour fonctionner. Enfin, les consommateurs, de plus en plus sensibilisés au développement durable, sont prêts à payer pour des produits recyclés.
GreenUnivers : Où se situent les principales opportunités ?
Beaucoup de produits sont déjà recyclés, comme le verre, le carton, les métaux, avec des process industriels calibrés… Mais il existe toute une catégorie de produits un peu plus élaborés que l’on ne recycle pas encore ou très mal, pour lesquels les technologies ne sont pas au point. Par exemple, on sait recycler certains plastiques mais pas les bouteilles en PET colorés, qui représentent la moitié des bouteilles sur le marché. L’enjeu est considérable : les brûler coûte cher en énergie et est néfaste pour l’environnement, si on les récupère, on économise 1 tonne de pétrole par tonne de plastique. Nous sommes entrés au capital, fin 2007, d’une société spécialisée dans ce domaine, Alpha PET.
Autre exemple, les batteries. Elles contiennent des métaux rares, comme le lithium ou le cobalt, dont la valeur a été multipliée par quatre en trois ans. Aloe a investi il y a deux ans dans une société de l’Isère, Recupyl, qui valorise la quasi-totalité de ces métaux grâce à un procédé d’hydrométallurgie, avec une dépense énergétique réduite. Les équipements électriques et électroniques, aujourd'hui recyclés en Europe, offrent aussi des perspectives : on sait récupérer les métaux, moins les plastiques, par exemple les emballages ou les portes de réfrégirateurs. A la collecte des flux, ils sont mélangés et donc difficiles à valoriser. Si on parvient à les séparer, on peut arriver à des prix de vente de 1000 à 1500 euros la tonne. Les innovations sont la clé pour ouvrir des marchés très rentables.
GreenUnivers : Le risque technologique est-il important ?
Il est clair que ce sont des process complexes et très longs à mettre au point. Avec de vraies technologies de rupture. Il faut rester prudent : ce qui fonctionne en laboratoire ne marche pas toujours au stade industriel.
GreenUnivers : Quels sont les pays les plus intéressants ?
L’Europe : la réglementation pousse le marché, la collecte est organisée et la tradition d’innovation y est forte, notamment en France, Allemagne, Scandinavie. L’Asie est aussi un marché très porteur, tiré par le besoin énorme de la Chine en matières premières. Même si la demande devait un peu faiblir, on part d’un tel niveau qu’elle restera soutenue. Et si la Chine faiblit, l’Inde prendra le relais.
(Propos recueillis par PL)
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mardi 8 juillet 2008
Une Prius avec un toit solaire pour 2010 ?
Selon le journal japonais Nikkei, Toyota compte proposer des Prius, son modèle hybride vedette, avec un toit équipé de panneaux solaires dès 2010. Pas de quoi faire rouler la voiture mais ils pourront alimenter le système d'air conditionné ou la radio. Reste du post
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Nouveau bond des investissements dans les greentech au 2e trimestre
Les investissements de capital-risque dans les greentech dans le monde ont atteint 2 milliards de dollars au 2ème trimestre 2008, un niveau record, surtout dans l'énergie solaire thermique et les nouveaux biocarburants tirés de la cellulose ou des algues, selon le rapport trimestriel du Cleantech Group.
Au total ces investissements (provenant des fonds, des sociétés de capital-risque, des banques ou autres) ont augmenté de 58% par rapport au 2ème trimestre 2007 et de 48% par rapport au 1er trimestre 2008. Leur montant bat le précédent record de 1,8 milliard, enregistré au 3e trimestre 2007.
L'énergie solaire thermique (où la chaleur du soleil est utilisée pour créer de la vapeur qui fait tourner une turbine) a attiré 278 millions d'investissements, notamment pour des sociétés comme eSolar, BrightSource Energy et SkyFuel.
Si l'on y rajoute le rachat de Stirling Energy Systems par NTR pour 100 millions de dollars et les 165 millions levés par Solel, Infinia et eSolar au 1er trimestre, le secteur du solaire thermique, souvent un peu oublié, a levé 543 millions de dollars depuis le début de l'année.
Les biocarburants de 2e génération, tirés des algues ou de la cellulose notamment, ont levé 280 millions, dont 136 millions pour l'éthanol cellulosique et 84 millions pour les algues. Un reflet de la course à l'éthanol cellulosique aux Etats-Unis et de la surenchère dans le secteur des algues.
Une dizaine d'entreprises en ont profité, dont Range Fuels, Sapphire Energy -- société de biocarburant tiré des algues, qui a levé 50 millions, le record du trimestre -- , Mascoma (éthanol cellulosique), EdeniQ, Amyris Biotechnologies, Greenline Industries, Fulcrum Bioenergy, Gevo, GreenFuel Technologies et Aurora BioFuels.
Tous secteurs confondus, quelque 96 entreprises ont reçu des fonds, les américaines se sont taillées la part du lion, avec 74% des investissements (soit 1,5 milliard de dollars) contre 13% pour les européennes et israéliennes (257 millions), talonnées par les chinoises qui ont levé 12% de ces fonds (235 millions). Les entreprises indiennes n'en ont reçu que 0,6%, soit 11 millions.
A noter que les fonds d'investissement centrés sur les cleantech chinois ont eux levé 6,9 milliards de dollars pendant le trimestre, signe de l'intérêt croissant des fournisseurs de capitaux.
Les cinq plus gros investisseurs ce trimestre ont été Kleiner Perkins Caulfield & Byers, Foundation Capital, Quercus Trust, Khosla Ventures et Draper Fisher Jurvetson.
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Un serpent géant qui convertit les vagues en électricité
Cet énorme tube en caoutchouc, baptisé Anaconda, est capable de convertir le mouvement des vagues en électricité, et, selon ses inventeurs, pour un coût moins cher que des turbines en mer.
L'Anaconda a été conçu par deux chercheurs britanniques, Francis Farley et Rod Raney (d'Atkins Oil and Gas), avec l'aide de l'organisme public de recherche britannique Engineering and Physical Sciences Research Council qui a accordé au projet 430.000 livres sur 2 ans, en collaboration avec Checkmate SeaEnergy.
Long de 200 mètres et d'un diamètre de 7 mètres, l'Anaconda doit être ancré au large et rester légèrement sous la surface de l'eau. Agité par les vagues, il transfert ce mouvement à des turbines fixées à son extrémité, qui produisent de l'électricité, convoyée à terre par un câble. L'idée des chercheurs est d'installer des parcs d'une vingtaine d'Anaconda, chacun pouvant produire environ 1 MW d'électricité.
Voici à quoi ressemblerait un parc d'Anaconda en mer -- reste à faire en sorte que les navires ne les heurtent pas.
Petite explication en image sur le mécanisme (graphique tiré du site thisinlondon):
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