Les technologies de l'information et de la commmunication pourraient réduire les émissions mondiales de CO2 de 15% en 2020 et permettre d'économiser plus de 500 milliards d’euros par an en efficacité énergétique. Un scénario décrit dans un rapport publié par l'institut britannique The Climate group.
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Les technologies de l’information et de la communication sont aujourd’hui responsables de 2% des émissions globales de CO2, selon McKinsey. Ce chiffre pourrait doubler d’ici à 2020. Mais tout peut encore changer : si on améliore leur efficacité énergétique et si on les utilise pour réduire les dépenses d’énergie dans d’autres secteurs, notamment l’industrie et le bâtiment, elles peuvent générer d’importantes économies.
Premier objectif : réduire leur propre empreinte carbone. Il y a urgence : la demande en nouvelles technologies continue à exploser, et avec leurs émissions de CO2. Entre 2007 et 2020, le nombre de PC va quadrupler à 4 milliards de postes dans le monde et les émissions de CO2 afférentes vont doubler dans la période, avec les portables comme première source d’émissions (22% du total). Le nombre de téléphones portables en circulation devrait lui grimper à 5 milliards en 2020, avec une hausse des émissions de CO2 limitée à 4%.
Le secteur est au pied du mur : il doit réduire ses émissions de CO2 à tous les niveaux, dans les data centers (très gros consommateurs d’électricité), les réseaux à large bande pour les télécoms et lors de la fabrication des produits. Le rapport préconise plusieurs solutions : recours aux énergies renouvelables, allongement de la durée de vie des produits, virtualisation des data centers…
Mais si les nouvelles technologies doivent revoir leurs propres process, elles ont aussi un formidable rôle à jouer pour réduire les émissions de CO2 d’autres activités, et générer ainsi d’importantes économies d’énergie. Avec d’abord, la dématérialisation pour se substituer à des produits ou services physiques. Vidéo-conférence, e-commerce, télétravail ou encore e-paper sont déjà largement utilisés mais il est possible d’aller plus loin.
L'intérêt énergétique des nouvelles technologies va bien au-delà. Elles peuvent aider à diminuer les émissions globales de CO2 de 15% d’ici à 2020. Soit une économie de 7,8 gigatonnes d’équivalent CO2, plus que le niveau actuel d’émissions d’un pays comme la Chine ou les Etats-Unis.
Dans quatre secteurs (voir graphique ci-dessous), leur rôle pour accroître l’efficacité énergétique est capital : l’industrie (monitoring de la consommation d’énergie, optimisation des systèmes à moteur, automatisation…), la logistique (tracking via la RFID, systèmes de communication entre les fournisseurs et les clients…), le bâtiment (adaptation des conditions de chauffage et de lumière en fonction du comportement des occupants…) et enfin la gestion des réseaux et la distribution électrique.
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C’est dans ce dernier domaine que les bénéfices pourraient être les plus importants. En Inde, par exemple, plus de 30% de l’électricité produite est perdue en raison de problèmes techniques ou commerciaux. Une perte qui pourrait être réduite grâce au déploiement des nouvelles technologies. Globalement,la réduction globale d’émissions de CO2 des réseaux d'énergie pourrait atteindre 2,03 GtCO2e en 2020, soit une valeur de 79 milliards d’euros.
samedi 28 juin 2008
Gagner 500 milliards d’euros par an en énergie grâce aux nouvelles technologies
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