Malgré leurs grandes déclarations, les entreprises ne n’intéresseraient que du bout des lèvres au développement durable, selon une étude (en anglais) du cabinet conseil Arthur D.Little. Leurs actions seraient superficielles, dépourvues d'ancrage stratégique et de suivi.
Même les groupes scandinaves, souvent présentés comme des modèles, seraient à la traîne. Seuls 48% ont communiqué leurs émissions de CO2 en 2007. Et ils ne sont que 29% à le faire en suivant les standards internationaux établis par la GRI (Global reporting initiative).
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Résultat : dans les prochaines années, ces entreprises risquent de passer à côté d’opportunités de marchés et de faire fuir les investisseurs, qui sont de plus en plus nombreux à estimer que les sociétés performantes en matière d’environnement seront plus compétitives que les autres à moyen terme.
Les investissements dans les fonds intégrant des critères sociaux et environnementaux ont bondi de plus de 40% entre 2005 et 2006 en Europe. Et les indices intégrant des éléments comme les émissions de CO2 se multiplient : Dow Jones sustainability index, FTSE4Good… La plupart d’entre eux enregistrent des performances supérieures aux autres indices (graphique ci-dessous).
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Le focus sur 99 entreprises cotées scandinaves révèle l’absence d’une vraie stratégie intégrant la dimension environnementale, le manque de transparence dans le reporting, le manque d’objectifs chiffrés et des lacunes dans les procédures de suivi.
Dans les pays nordiques, 78% des industriels et 93% des entreprises du secteur agro-alimentaire n’ont pas réussi à atteindre les scores de réduction des émissions de CO2 exigés pour intégrer le « carbon winners equity index », un indice boursier lancé en 2007 qui tient compte du niveau des émissions de carbone.
mercredi 11 juin 2008
Développement durable : les entreprises en font peu !
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