La France a dépensé 36,2 milliards d’euros dans des actions de lutte contre la dégradation de l’environnement, la prévention et l’élimination des pollutions en 2006, un chiffre en hausse de 4,2%. Soit 2% du PIB, selon le bilan annuel de la Commission des comptes et de l’économie de l’environnement. La gestion des eaux usées représente le plus gros poste (12,1 milliards) devant la gestion des déchets (11,6 milliards).
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La part des dépenses liées à l’environnement dans le PIB est stable depuis 2002, alors qu’elle avait augmenté continuellement entre 1990 et 2002.
Les administrations publiques, les entreprises et les ménages financent environ un tiers chacun de la dépense totale (voir graphique ci-dessous). En revanche, l’initiative des dépenses est moins bien répartie : les administrations publiques sont responsables des deux tiers mais n’en prennent en charge que 34%, alors que les ménages sont responsables de 7% de la dépense mais en payent 31%.
Entre 1990 et 2006, la répartition du financement a évolué : la part des entreprises a baissé de 43 à 34%, alors que celle des ménages a progressé de six points. L’accroissement des dépenses en 2006 est surtout financé par les ménages (42%), et provient essentiellement du coût de la gestion des déchets. Les entreprises financent en grande partie la gestion des déchets radioactifs et près de la moitié des dépenses pour les déchets, l’air et la recherche et développement.
Les activités "vertes" sont très capitalistiques. Le coût des investissements atteint 30% de la dépense en 2006, alors que pour l’ensemble de l’économie, il ne représente que 20% du PIB.
L’emploi environnemental occupe près de 376 000 personnes, soit 1,5% de l’emploi total. Il a crû de seulement 0,6% en 2006 (2100 emplois supplémentaires), en net repli par rapport à un rythme annuel de 2,4% enregistré depuis 1997. Tous les postes ne requièrent pas forcément une formation environnementale, une donnée également présente dans plusieurs rapports sur les perspectives d’emplois verts dans le monde. La gestion des déchets et des eaux usées représentent la moitié des emplois. Les trois quarts des offres d’emploi recensées par l’ANPE concernent des niveaux de qualification inférieurs au Bac. Le métier d’agent d’entretien et d’assainissement représente 59 % des offres.
Le secteur privé génère les deux tiers des postes, dont 140 200 dans les services et 67 800 dans le BTP lié à l’environnement.
samedi 21 juin 2008
2% du PIB français consacré à l'environnement
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