De plus en plus de "super-riches" (ces 10 millions de personnes sur Terre qui possèdent plus d'un million de dollars à placer) et d'"ultra-riches" (les 100.000 qui ont plus de 30 millions) financent des entreprises des secteurs de l'environnement, séduits tant par l'idée d'investir utile que par la perspective de gros profits, selon l'étude annuelle de Merrill Lynch et Cap Gemini sur les comportements des plus riches du monde, qui ensemble détiennent 40.000 milliards de dollars.
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Début 2008, le milliardaire Richard Branson réunissait sur son île des Caraïbes, Necker Island, des dizaines de grands patrons et leaders mondiaux pour discuter d'opportunités d'investissements dans les greentech, qui seraient à la fois rentables et utiles pour l'environnement.Un signe de la popularité du secteur auprès des grandes fortunes.Grosso modo, 12% des "super-riches" et 14% des "ultra-riches" ont placé une partie de leurs fonds dans le secteur du "green". Leur proportion est plus importante encore (17%) au Moyen-Orient (où l'émirat d'Abou Dhabi a lancé le projet colossal de construire la toute première métropole à émissions zéro), ainsi qu'en Europe, où le taux de participation va de 17% à 21%.
En revanche, le taux est nettement plus bas en Amérique du Nord (5% à 7%), la région qui héberge le plus grand nombre de très riches.
A noter que près de la moitié des riches citent comme première raison de miser sur le "green" non pas des préoccupations environnementales, mais d'abord les profits espérés.
Globalement, le secteur des greentech a attiré 117 milliards de dollars d'investissements en 2007, toutes origines confondues (+41% en un an), dont l'immense majorité dans le solaire et l'éolien. Deux secteurs où se sont multipliées les introductions en Bourse, certaines géantes comme celle du groupe espagnol Iberdrola Renovables, qui a levé 6,5 milliards de dollars.
Sur ce total, les venture capitalists ont investi 5,2 milliards (+44%), dont 3,9 milliards en Amérique du Nord et 1,8 milliard dans la seule Californie. Une bonne partie des capitaux des VC viennent de riches individus, qui ont aussi acheté beaucoup plus d'actions d'entreprises "vertes" l'an dernier que les années précédentes.
Les riches restent cependant fidèles à leurs passions: les yachts, Ferrari, tableaux de prix, bijoux et autres objets de grand luxe gardent pour eux tout leur charme, surtout auprès des nouveaux milliardaires qui fleurissent en Russie et dans les autres pays émergents.
L'intégralité du World Wealth Report 2008 (en anglais) est ici
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