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mercredi 7 mai 2008

Le Royaume-Uni croit au potentiel des piles à combustible

Réduire de 26% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020 par rapport à 1990. C’est l’objectif ambitieux que s’est fixé le Royaume-Uni. Pour y parvenir, il mise notamment sur le développement de la filière hydrogène et sur les piles à combustible, selon un rapport réalisé par le service Science et Technologie de l’ambassade de France à Londres.


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Les piles à combustible permettent d’obtenir de l’électricité et de la chaleur à partir d’hydrogène ou de combustibles riches en cet élément. Elles offrent un double avantage : des rendements de conversion élevés et une absence d’émissions de CO2.
Le marché mondial reste aujourd’hui très marginal : 12 000 unités vendues en 2007, soit malgré tout une hausse de 75% en un an. Mais compte-tenu des verrous technologiques existants, les experts estiment qu’il faudra attendre 2020 pour un déploiement massif.
Une centaine d’entreprises britanniques sont impliquées dans le domaine des piles à combustible. Avec des compétences importantes dans les secteurs des matériaux ou encore de l’intégration des systèmes. Plus de 50% de leur production est exportée. Une vingtaine travaillent depuis plus de quinze ans dans le domaine et certaines sont en pointe au niveau mondial : Johnson Matthey Fuel Cells dans les matériaux et les catalyseurs ou Rolls-Royce dans les piles à oxyde solide. La grande majorité de ces entreprises sont des petites sociétés développant des produits innovants.
Pour conduire cette technologie à maturité, la recherche joue un rôle primordial. 35 groupes travaillent sur des thèmes relatifs à ce domaine, dont beaucoup bénéficient de financements publics, britannique et européen. La recherche est surtout axée sur les technologies à membrane échangeuse de protons (PEMFC) et à oxyde solide (SOFC).
Parmi les programmes de recherche les plus importants, le « FuelCells consortium », dirigé par le département Energy Future Lab de l’Imperial College London avec des partenaires industriels comme Rolls-Royce, travaille sur l’augmentation de la durabilité des piles à combustible, l’amélioration de leurs performances et la baisse des coûts de production. Ses recherches pourraient déboucher sur des applications industrielles à court terme. Mais il faudra encore des solutions technologiques pour une diffusion à grande échelle.

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